
Au nom d'Allah , dieu d 'Abraham et tous les autres prophètes
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Jean-Paul Ier : les preuves que le  Pape  a bel et bien été assassiné
 La  mort du  Pape  Albino Luciani fut-elle naturelle ? Certainement pas,  affirme David Yallop. Extrait de "Le  Pape  doit mourir : Enquête sur la  mort suspecte de   jean-paul   Ier" 
Des rumeurs circulèrent dans le village du  Vatican. On raconta que la lampe de la sonnette sur le panneau de  contrôle dans les appartements pontificaux était restée allumée toute la  nuit et que personne n’avait répondu à cet appel au secours. On raconta  que l’on avait découvert des traces de vomissure dans la chambre qui  avaient taché divers objets et que c’était la raison de la disparition  des lunettes et des pantoufles. Les vomissements constituent souvent  l’un des premiers symptômes d’une trop forte dose de digitaline.
	La  mort du  Pape  Albino Luciani fut-elle naturelle ? Certainement pas,  affirme David Yallop. Extrait de "Le  Pape  doit mourir : Enquête sur la  mort suspecte de   jean-paul   Ier" 
Des rumeurs circulèrent dans le village du  Vatican. On raconta que la lampe de la sonnette sur le panneau de  contrôle dans les appartements pontificaux était restée allumée toute la  nuit et que personne n’avait répondu à cet appel au secours. On raconta  que l’on avait découvert des traces de vomissure dans la chambre qui  avaient taché divers objets et que c’était la raison de la disparition  des lunettes et des pantoufles. Les vomissements constituent souvent  l’un des premiers symptômes d’une trop forte dose de digitaline.
Des groupes d’évêques et de prêtres se  pressaient dans les bureaux et rappelaient le curieux incident de la  mort tragique et subite de Nikodem, archevêque russe orthodoxe de  Léningrad. Il avait été reçu en audience spéciale par Luciani le 5  septembre. Soudain, sans prévenir, le prélat russe de 49 ans s’était  effondré en avant dans son fauteuil. Quelques instants après, il était  mort. On disait maintenant dans les couloirs du Vatican que Nikodem  avait bu une tasse de café préparée pour Albino Luciani. Nikodem ne  jouissait pas d’une santé solide et avait déjà subi un certain nombre  d’attaques cardiaques. Dans l’État-Cité, encore apeuré, on avait rejeté  ces faits; mais cette mort prenait rétrospectivement les allures d’un  signe, d’un avertissement à propos des événements redoutables qui  venaient de se passer dans les appartements pontificaux.
Dans la journée du 29 septembre tout le  reste des affaires appartenant à Albino Luciani fut déménagé. Y compris  ses lettres, ses notes, ses livres et la petite poignée de souvenirs  personnels comme la photo de ses parents avec Pia enfant. Les collègues  de Villot à la secrétairerie d’État emportèrent tous les documents  confidentiels. Très rapidement toutes les preuves matérielles indiquant  que Albino Luciani avait vécu et travaillé en ce lieu furent empaquetées  et emportées. À 18 heures, la totalité des 19 pièces des appartements  pontificaux était entièrement vidée de tout objet associé, même de loin  au pontificat de Luciani. C’était comme s’il n’était jamais venu ici,  comme s’il n’y avait jamais vécu. À 18 heures, les appartements  pontificaux furent scellés par le cardinal Villot. Ils devaient rester  fermés jusqu’à ce qu’un successeur fût élu.
Discrètement, les soeurs et les deux  secrétaires s’en allèrent. Magee garda en souvenir les cassettes dont se  servait Luciani pour améliorer son anglais. Lorenzi emporta avec lui un  fouillis d’images et de souvenirs. Évitant soigneusement les  journalistes le groupe alla s’installer dans une maison dirigée par les  soeurs de Maria Bambina. Diego Lorenzi était complètement accablé par la  mort de celui qu’il aimait. John Magee était destiné à devenir  secrétaire d’un  Pape  pour la troisième fois, exploit unique et  remarquable. Lorenzi retourna dans le nord de l’Italie travailler dans  une petite école. Vincenza fut envoyée encore plus au nord dans un  obscur couvent. L’appareil du Vatican garantissait par ce bannissement  virtuel qu’aucun d’eux ne serait facile à retrouver.
Une fois les portes de la Salle Clementina  fermées au public à 18 heures, le vendredi 29 septembre, l’homme le  plus soulagé du Vatican était Villot. Le travail des techniciens pouvait  enfin commencer. Une fois le corps embaumé il serait très difficile au  cours de n’importe quelle autopsie ultérieure de découvrir et d’établir  la présence de poison dans le corps. Si le  Pape  était véritablement mort  d’un infarctus aigu du myocarde les fluides nécessaires ne détruiraient  pas les vaisseaux sanguins naturellement endommagés.
Dans ce qu’on peut sans doute voir comme  une coïncidence pleine d’ironie, l’Association des Propriétaires de  Pharmacie de Rome choisit ce jour parmi tous les autres pour faire  savoir par voie de presse qu’un certain nombre de médicaments essentiels  au traitement de certains cas d’empoisonnement et de maladies  cardiaques n’étaient pas disponibles. La déclaration que les  journalistes italiens finirent par arracher au cardinal Villot revêt  peut-être une plus grande pertinence: "Quand j’ai vu Sa Sainteté hier  soir, il était parfaitement bien portant, totalement lucide et il m’a  donné toutes ses instructions pour le lendemain."
Derrière les portes fermées de la Salle  Clementina le processus d’embaumement se poursuivit pendant trois  heures. Les soins et la conservation du corps relevaient de la  responsabilité du professeur Cesare Gerin, mais le travail réel  d’embaumement était exécuté par le professeur Marracino et les frères  Ernesto et Renato Signoracci. Quand les deux frères avaient examiné le  corps avant qu’on ne l’apporte à la Clementina, ils avaient conclu du  manque de rigidité cadavérique et de la température du corps que la mort  avait eu lieu non pas à 11 heures du soir le 28 mais entre 4 et 5  heures du matin le 29. Ils reçurent une confirmation indépendante de  leur conclusion par monseigneur Noe qui apprit aux frères que le  Pape   était mort peu avant 5 heures du matin. J’ai interviewé les deux frères  en profondeur à trois reprises séparées. Ils sont absolument formels: la  mort s’est produite entre 4 heures et 5 heures du matin et on a  découvert le corps du  Pape  dans l’heure qui a suivi la mort. S’ils ont  raison soit le  Pape  était vivant soit il était à peine décédé quand  soeur Vincenza pénétra dans sa chambre. Seule une autopsie complète  aurait résolu ces opinions contraires.
Sur l’insistance du Vatican on ne retira  pas une goutte de sang au cadavre, on n’ôta aucun organe. On effectua  les injections de formol et autres conservateurs chimiques dans le corps  par les veines et artères fémorales. La raison de la durée de trois  heures pour le processus tient à ce que, contrairement à l’usage  habituel où l’on retire du sang, ou qu’on le mêle à une solution saline  qu’on fait circuler dans tout le corps, le Vatican tenait absolument à  ce qu’on ne retire pas une seule goutte de sang. Une faible quantité de  ce liquide aurait amplement suffi, évidemment, pour qu’un médecin  légiste établisse la présence de substances toxiques, quelles qu’elles  soient. Le traitement cosmétique infligé au corps élimina l’expression  d’angoisse sur le visage. Les mains qui s’étaient serrées sur les  feuilles de papier aujourd’hui manquantes furent disposées sur un  rosaire. Le cardinal Villot se retira enfin pour se coucher un peu avant  minuit. Le  Pape  Paul VI, en accord avec la loi italienne, n’avait pas  été embaumé avant que le délai de 24 heures après le décès ne se fût  écoulé. Bien qu’il y ait eu des accusations concernant une incompétence  médicale après la mort de Paul, on n’entendit jamais parler de  malveillance. Là, alors que non seulement l’opinion publique mais des  stations de radio et de télévision, ainsi que la presse écrite  demandaient une autopsie, on embauma le corps de Luciani environ douze  heures après sa découverte.
Le samedi 30 septembre on posait avec une  urgence croissante la question précise: «Pourquoi refuser une autopsie?»  Les media commençaient à rechercher une explication de cette mort  soudaine que rien ne laissait prévoir. La Curie avait rappelé très vite  aux journalistes qui s’intéressaient à la question une remarque  impromptue faite par Luciani lors de son audience générale le mercredi  27 septembre. Se tournant vers un groupe de malades et de handicapés  dans la Salle Nervi, Luciani avait dit: "Rappelez-vous que votre  Pape  a  été huit fois à l’hôpital et a subi quatre opérations." L’Office de  Presse du Vatican commença à répondre aux demandes de détails sur la  mort de Luciani en répétant la phrase du défunt. Ils s’en servirent avec  un tel excès qu’on eût dit une sorte de répondeur automatique, avec le  manque de satisfaction corrélatif des correspondants.
Les divers media  rappelèrent que Luciani n’avait pas semblé être en mauvaise santé durant  son bref pontificat. Au contraire, firent-ils observer, il donnait une  image de santé, pleine de vie et d’enthousiasme. D’autres, qui  connaissaient Luciani depuis bien plus long temps, commencèrent à  recevoir des appels pour qu’ils donnent leur avis. Quand Monseigneur  Senigaglia, secrétaire de Luciani à Venise pendant plus de six ans,  révéla que le défunt  Pape  avait subi récemment un check-up complet avant  de quitter Venise pour le conclave et que ces examens médicaux  s’étaient révélés "favorables à tous égards" les demandes d’autopsie se  firent plus fortes. Lorsqu’un certain nombre de médecins experts  commencèrent à exprimer catégoriquement la nécessité d’une autopsie afin  de déterminer la cause réelle de la mort, la panique au Vatican  atteignit de nouveaux sommets. Il était clair que si les médecins  étaient prêts à avancer diverses raisons qui auraient pu être des  facteurs y contribuant (le stress soudain causé par le fait de devenir   Pape  faisait partie des favoris), aucun n’était disposé à accepter sans  autopsie l’affirmation du Vatican selon laquelle Albino Luciani était  décédé d’un infarctus du myocarde.Extrait "Le  Pape  doit mourir : Enquête sur la mort suspecte de   jean-paul   Ier", de David Yallop (Nouveau monde éditions),
Source :
atlantico.fr
 
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